Christine Seguy, dispatcheuse chez Lagarde & Laronze, témoigne de l’importance de la géolocalisation dans le secteur du BTP…
Les assureurs baissent les primes si les matériels sont localisables facilement” – Christine Seguy
Christine Seguy a plus de 15 ans d’expérience en gestion de flottes et d’organisation de missions terrain. Ex-responsable d’exploitation d’une société de coursiers spécialisée dans l’urgence pour les industries de pointe et en flux continu, son mot d’ordre est de toujours optimiser les moyens de l’entreprise.
Quelles sont les spécialités de Lagarde & Laronze ?
L’entreprise construit, aménage et recycle : Nous effectuons des travaux routiers et d’aménagement urbain. Nous réalisons des constructions de bâtiments industriels et sportifs, ainsi que des travaux de démolition, de concassage et de recyclage de matériaux.
Qui sont vos clients ?
Nous intervenons pour une clientèle de collectivités, d’entreprises et de particuliers, principalement en Aquitaine.
Pourquoi avez-vous d’importants besoins en géolocalisation, dans le secteur du BTP ?
Parce que nous devons assurer de multiples interventions locales, grâce à une centaine de salariés mobiles, des véhicules, des engins et des matériaux à transporter sur le terrain en temps et en heure, dans des lieux précis.
Quelles sont vos contraintes ?
Assurer la fluidité et la qualité du travail sur le terrain pour les différents chantiers. Cela nécessite de bien gérer et de bien coordonner la variété des matériels. Mon objectif : ne jamais faire rouler les semi-remorques à vide. Je dois avoir une bonne rotation et une bonne utilisation des pelles, des compacteurs… Je dois livrer à temps des tonnes de matériaux.
Êtes-vous la seule dispatcheuse pour l’entreprise ?
Non, l’entreprise a deux sites, donc deux dispatcheurs. J’assure la gestion des plannings, des véhicules et des engins pour le site de Notre-Dame-de-Sanilhac. Je travaille en binôme avec mon collègue dispatcheur du site de Terrasson-Lavilledieu.
Quel est votre environnement de travail ?
J’ai un grand bureau, un grand tableau avec les équipes et leur planning, deux écrans, deux grandes cartes pour gérer les trajets. Mon bureau est un point central dans les locaux de l’entreprise : il s’ouvre sur ceux des conducteurs de travaux.
Vous êtes une sorte de tour de contrôle ?
Oui. Et je dois assurer la fiabilité avec simplicité en limitant les coûts.
Comment s’organise votre activité ?
Le planning des activités est défini la veille. On évalue les besoins. À partir de là, les chefs d’équipe me consultent afin de déterminer les meilleures solutions pour garantir quotidiennement la fiabilité et la continuité des chantiers. J’aide aussi à résoudre les aléas techniques et les contraintes liées à la vie des chantiers : pannes ou incidents d’engins. Je dois répondre vite et localiser le mécanicien disponible le plus proche.
Quel mot qualifie le mieux votre profil ?
Coordinatrice ! Grâce à la télématique, je trouve les solutions pour combiner des engins, des camions, des pelles, des compacteurs… et des tonnes de matériaux. Mon objectif est de faire toujours rouler les camions à plein. Je traite les urgences entre les points d’action. J’assure les liens humains.
Qu’apportent les solutions de géolocalisation à votre entreprise ?
La rapidité de service, la sécurité et l’assurance.
Que voulez-vous dire par assurance ?
Les assureurs baissent les primes si les matériels sont localisables facilement. Cela réduit les coûts d’assurance des véhicules et des engins !
Et par sécurité ?
Il s’agit de la sécurité des salariés lors des interventions. Par exemple, les chauffeurs commencent souvent très tôt le matin. En cas de malaise ou d’incident, on sait très vite où ils se trouvent.
Pour conclure, comment envisagez-vous le futur de la mobilité pour votre secteur ?
En matière de mobilité moins polluante, le BTP est encore en retard notamment par rapport aux transporteurs. Mais des efforts sont indispensables pour répondre aux impératifs écologiques et aux futures décisions contraignantes de l’État.